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3 avril 2012

PREMIÈRE SESSION

 

On commence avec un peu de grammaire…

 

LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES COMPLÉTIVES INTRODUITES PAR ‘QUE’

Les propositions complétives complètent toujours l’information donnée par la proposition principale. Cependant, selon le verbe de celle-ci, on met le temps de la subordonnée à l’indicatif ou au subjonctif.

 

1. EMPLOI DE L’INDICATIF

Lorsque le verbe de la proposition principale exprime une déclaration, une opinion, une constatation... c’est l’indicatif le mode employé dans la subordonnée, puisqu’il présente un fait comme certain. La proposition complétive peut être introduite par :

 

-          un VERBE : On a annoncé que le President avait nommé monsieur Leduc Premier ministre.

En voilà plusieurs : affirmer, ajouter, annoncer, s’apercevoir, apprendre, assurer, avertir, avouer, certifier, confirmer, constater, convenir, crier, croire, décider, déclarer, découvrir, se douter, entendre dire, espérer, faire remarquer, faire savoir, garantir, hurler, ignorer, s’imaginer, informer, juger, jurer, montrer, noter, objecter, oublier, parier, penser, préciser, prévenir, promettre, prouver, raconter, se rappeler, reconnaître, se rendre compte, répéter, répliquer, répondre, savoir, sentir, souligner, soutenir, se souvenir, supposer, trouver, vérifier, voir... + QUE.

 

-          une construction IMPERSONNELLE : Il paraît que les effets spéciaux de ce film sont extraordinaires.

En voilà plusieurs : il/c’est certain, clair, convenu, évident, exact, incontestable, probable, sûr, visible, vrai, vraisemblable... + QUE.

 

-          un ADJECTIF : Je suis sûr que tu trouveras vite un travail avec ce diplôme d’informatique.

En voilà plusieurs : être certain, convaincu, persuadé, sûr... + QUE.

 

-          un NOM : Les policiers ont l’espoir que l’assassin sera très vite identifié.

En voilà plusieurs : avoir la certitude, la conviction, l’espoir, l’impression, la preuve, l’idée... + QUE.

 

-          un ADVERBE : Le vent s’est levé.  Heureusement qu’on pourra en profiter cet après-midi en faisant du bateau.

En voilà plusieurs : bien sûr, évidemment, heureusement, peut-être, probablement, sans doute... + QUE.

 

2. EMPLOI DU SUBJONCTIF

Étant donné que le subjonctif rapporte une appréciation ou l’interprétation d’un fait, il est employé lorsque le verbe de la proposition principale exprime :

 

  • la VOLONTÉ, l’ OBLIGATION, le CONSEIL. Dans ce cas-là, la proposition subordonnée dépend :

-          d’un VERBE : La direction du magasin propose que les horaires de travail soient modifiés.

-          d’une construction IMPERSONNELLE : L’hiver s’approche. Il faut que vous vous fassiez vacciner contre la grippe.

 

  • un SENTIMENT, un JUGEMENT. Il y a plusieurs façons d’introduire la subordonnée :

-          un VERBE : Je déteste que les gens soient en retard et qu’ensuite ils ne s’excusent pas !

-          une construction IMPERSONNELLE : La gare n’est pas loin ; il suffit que nous partions à 20 heures.

-          un ADJECTIF : Julien est bien déçu que Virginie ne veuille pas sortir avec lui.

-          un NOM : As-tu besoin que nous te prêtions un peu d’argent ?

 

  • la POSSIBILITÉ, le DOUTE. La subordonnée peut dépendre :

-          d’un VERBE : Je doute qu’il connaisse le code de la porte d’entrée.

-          d'une construction IMPERSONNELLE : Il arrive qu’il y ait de la neige à Nice en hiver.

 

Voilà les exemples les plus fréquents d' introducteurs de constructions au subjonctif :

 

Verbes : accepter, aimer, apprécier, attendre, conseiller, craindre, défendre, demander, déplorer, désirer, détester, douter, empêcher, s’étonner, éviter, exiger, s’inquiéter, interdire, mériter, ordonner, permettre, préférer, proposer, recommander, redouter, refuser, regretter, souhaiter, suggérer, supporter, vouloir... + QUE.

 

Constructions impersonnelles : Il arrive, il faut, il est question, il suffit, il semble, il est temps, il se peut, il vaut mieux, peu importe... + QUE.

Cela/ça m’agace, m’arrange, m’ennuie, m’étonne, me gêne, me plaît... + QUE.

 

Adjectifs : trouver bizarre, dangereux, étonnant, honteux, insensé, regrettable... + QUE.

Être choqué, content, déçu, désolé, ému, mécontent, ravi, vexé... + QUE.

 

Noms : avoir besoin, envie, honte, peur, horreur... + QUE.

Trouver dommage + QUE.

Le but, l’essentiel, l’étonnant, l’important, le mieux... + QUE.


3. ATTENTION : INDICATIF ou SUBJONCTIF ?

Il faut faire attention à certains cas où le subjonctif est employé à la place de l’indicatif :

 

  • VERBES D’OPINION À  LA FORME NÉGATIVE OU INTERROGATIVE.

Dans la langue soutenue, certains verbes -généralement construits avec l’indicatif- sont suivis du subjonctif quand ils sont à la forme négative ou interrogative (inversion du sujet).

Ex. Les sauveteurs ne sont pas certains qu’il y ait encore des survivants. (MAIS : Les sauveteurs sont certains qu’il y a encore des survivants.)

 

  • PROPOSITION SUBORDONNÉE EN TÊTE DE PHRASE.

Lorsque la subordonné précède la principale, le verbe de celle-là doit être au subjonctif. Ce procédé est une sorte de mise en relief.

Ex. Que ce cinéaste soit un grand artiste, tout le monde le reconnaît. (MAIS : Tout le monde reconnaît que ce cinéaste est un grand artiste.)

 

  • VERBES QUI CHANGENT LE SENS.

Certains verbes changent leur signification selon le temps du verbe de la subordonnée :

 

-          DIRE, ÉCRIRE, TÉLÉPHONER.

Ex. Le directeur a déclaré qu’il allait engager quatre informaticiens. (déclarer qqch.)

Ex. Dites à monsieur Leblond qu’il soit là à 14 heures précises. (donner l’ordre)

-          COMPRENDRE.

Ex. Nous avons longtemps parlé et j’ai compris qu’il était dans une situation très difficile. (constater)

Ex. Je comprends que vous soyez fatigués après ce long voyage. (trouver qqch. normal)

-          SUPPOSER, IMAGINER.

Ex. J’imagine que le mariage de Georges et Julie aura lieu à la campagne. (penser, croire)

Ex. Imaginez qu’il pleuve le jour du mariage ! (faire l’hypothèse)

-          ADMETTRE.

Ex. Tout le monde admet aujourd’hui qu’on ne peut pas travailler sans ordinateur. (reconnaître)

Ex. Je n’admets pas qu’on mette en doute ma parole ! (refuser, ne pas accepter)

-          EXPLIQUER.

Ex. Le ministre de l’Économie a expliqué que la situation nécessitait des mesures exceptionnelles. (dire)

Ex. La violence de la tempête explique que le bateau ait fait naufrage. (faire comprendre)

 

4. PETITS REMARQUES.

 

-          Lorsque le sujet des deux propositions est le même, le verbe de la subordonnée doit être à l’infinitif obligatoirement si la construction de la principale introduirait un subjonctif. Au cas où la construction serait avec indicatif, on peut l’utiliser ou pas).

Ex. En général, nous préférons réserver une table au restaurant (*que nous réservions une table au restaurant). [construction avec le subjonctif]

Ex. Nous espérons arriver à midi (que nous arriverions à midi). [construction avec l’indicatif]

 

-          Quand il y a deux subordonnées complétives il faut toujours répéter la conjonction QUE.

Ex. Je voudrais bien qu’il fasse beau et qu’il y ait du vent pour de la planche à voile.


-          Certains verbes se construisent avec à ce que au lieu de ‘que’ : veiller, s’attendre, être habitué, s’opposer, s’engager, consentir, être disposé, tenir, faire attention...

Ex. On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait une telle foule à cette manifestation.


-          Ne confondez pas :

+ INDICATIF

+SUBJONCTIF

espérer

souhaiter

être probable

être possible

paraître

sembler

Il me semble

Il semble

se douter

douter

 

 


 

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