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4 avril 2012

DEUXIÈME SESSION

L’EXPRESSION DE LA CONSÉQUENCE

La conséquence indique le résultat d’une cause exprimée dans la première partie de phrase. Ensuite on va voir les différentes manières de construire une proposition consécutive :

 

1. LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES À L’INDICATIF

Lorsque le résultat exprimé est présenté comme certain, on emploie l’indicatif, qui peut être introduit par un mot de corrélation avec QUE ou par une conjonction de subordination.

 

  • MOTS DE CORRÉLATION AVEC QUE : ces constructions permettent d’insister sur l’intensité ou la quantité.

-          [verbe + tellement/tant + que]

Ex. Il a tellement/tant parlé qu’il n’a plus de voix.

Ex. Les Dubreil aiment tellement/tant la mer qu’ils passent toutes leurs vacances sur leur bateau.


-          [Si/tellement + adjectif/adverbe + que]

Ex. Ce gros camion roule si/tellement vite que je n’arrive pas à le dépasser.

 

-          [Tant de/tellement de + nom + que]

Ex.Balzac a écrit tant/tellement de romans que peu de gens les ont tous lus.

MAIS : avec les expressions avoir envie/besoin/peur/soif, etc. On emploie si/ tellement. Ex. Il a eu si/tellement peur qu’il est devenu tout pâle.

 

-          [un(e) tel(le), de tel(le)s + nom + que]

Ex. Le vent soufflait avec une telle violence qu’il était dangereux de sortir en mer.

Ex. La marée noire a causé de tels dégâts qu’il faudra des années pour nettoyer les plages.

 

 

  • CONJONCTIONS DE SUBORDINATION :

-          Si bien que. Cette conjonction présente la conséquence sans nuance particulière. On peut aussi la renforcer en ajoutant tant et : tant et si bien que.

Ex. On a laissé la porte de la cage ouverte si bien que l’oiseau s’est echappé et que le chat l’a mangé.


-          De (telle) manière/sorte/façon que. Ces conjonctions insistent sur la manière d’agir.

Ex. Les enfants de ce vieux monsieur s’entendaient bien de sorte/manière/façon qu’il n’y a eu aucun problème de succession après sa mort.

 

-          Au point que/à tel point que. Ces conjonctions insistent sur l’intensité.

Ex. Le malade souffrait à tel point/au point que le médécin a dû lui faire une injection de morphine.

 

 

2. LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES AU SUBJONCTIF

Quand la conséquence est présentée comme irréalisable ou éventuelle, on emploie le subjonctif. Dans ce cas-là, le sujet de la principale et la subordonnée ne doivent pas être le même.

 

-          Assez/trop...pour que. Expriment une appréciation.

Ex. C’est un excellent juriste. Il connaît assez la question pour qu’on lui fasse confiance. (avec un verbe)

Ex. Le lac n’est pas assez gelé pour qu’on aille patiner aujourd’hui. (avec un adjectif)

Ex. Vous parlez trop vite pour qu’on vous comprenne. (avec un adverbe)

Ex. Il y a assez de lumière dans ton appartement pour que cette plante tropicale s’y plaise. (avec un nom)

 

-          Si...que/tellement...que/tant...que/tel(le)(s)...que/au point que. Ces conjonctions sont suivies du subjonctif lorsque la principale est interrogative ou négative. Elles servent à exprimer une restriction.

Ex. Il ne fait pas un tel froid qu’il soit nécessaire d’allumer le chauffage.

Ex. Le malade a le coeur fragile au point qu’on doive renoncer à toute opération ?

 

 

3. AUTRES MOYENS D’EXPRIMER LA CONSÉQUENCE

On peut aussi exprimer la conséquence en utilisant un mot de liaison ou à travers la construction [prépo.+ inf]

 

  • [PRÉPOSITION + INFINITVE]. À partir de cette structure on remplace la subordonnée lorsque son sujet est le même que celui de la principale.

-          Assez/trop...pour. Cette transformation est toujours obligatoire.

Ex. En ce moment, j’ai trop de travail pour avoir le temps de sortir. (*pour que j’aie le temps de sortir.)

Ex. Ma fille est assez bonne en maths pour faire des études d’ingénieur. (*pour qu’elle fasse des études d’ingénieur.)

-          Au point de. Cette transformation infinitive est facultative.

Ex. Il ne supporte pas les huîtres, au point d’être malade s’il en mange. (au point qu’il est malade s’il en mange.)

 

  • MOTS DE LIAISON.

-          Donc. Sa place est variable.

Ex. Paul a été nommé magistrat à Bordeaux, donc il va s’y installer avec sa famille/il va donc s’y installer avec sa famille.

-          Alors.

Ex. Il n’y avait plus de veste rouge à ma taille, alors j’en ai pris une bleue.

-          C’est pourquoi/c’est pour cela que/ c’est pour ça que. Ces mots de liaison introduisent une explication.

Ex. Tu n’as pas bien fermé le robinet, c’est pour ça qu’il n’y a plus d’eau chaude.

-          Par conséquent/en conséquence.

Ex. L’auteur du crime est un mineur ; en conséquence (langue soutenue)/par conséquent, le procès se tient à huis clos.

-          Ainsi/comme ça. À l’écrit, ainsi peut entraîner une inversion du sujet (langue soutenue). Par ailleurs, comme ça est employé dans la langue familière.

Ex. Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire. Ainsi, on réduit la gravité des accidents/Ainsi, réduit-on la gravité des accidents.

Ex. Prends une clé, comme ça, tu pourras entrer même si je ne suis pas là.

-          D’où/de là.

Ex. La direction parle de fermer l’entrepris, d’où/de là l’inquiétude des salariés.

-          Du coup. Ce mot exprime une conséquence immédiate. Il s’emploie dans la langue familière.

Ex. Il m’a parlé sur un ton désagréable, du coup je me suis fâché.

-          Aussi. Employé dans la langue soutenue et placé en tête de phrase, il entraîne l’inversion du sujet.

Ex. La lumière d’Île-de-France est d’une grande douceur ; aussi a-t-elle inspiré les peintres impressionnistes.

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